Mille sabords
Aujourd’hui, j’ai eu envie d’avoir un dessin d’Hergé, alors je me le suis fait.
Je me suis dit que ça ferait bien dans mon atelier, un original d’Hergé. Je suis allé farfouiller dans le carton là ousque je range tous les papiers que je récupère et j’en ai trouvé un vieux, bien jauni, qui doit dater au moins des années trente.
Est-ce que Fanny,( la veuve de Georges Remy), va m’envoyer des gorilles belges pour me casser les doigts?
Je pensais à ça, pendant que j’accomplissais mon forfait.
Par précaution, je ne le signerais pas, on ne sait jamais.
Pour qu’il ait l’air plus vrai, j’ai aussi mis des rajouts de gouache blanche et laissé apparaître le crayonné.
De temps en temps, il m’arrive de faire un petit dessin d’après Matisse, une petite gouache d’après Raphaël…Je comprends vite à quel point je suis un rigolo en matière de dessin.
Hergé, c’est la même chose, c’est du grand art, c’est drôlement agréable d’essayer de retrouver le même trait de plume.
Et cette foutue tronche d’ahuri de Tintin, c’est pas de la tarte de faire, croyez-moi!
En allumant la radio ce matin, je suis tombé sur qui vous savez,( le petit gars avec des oreilles partout). Tout à coup, j’en ai eu assez.
J’ai décidé de déjeuner en paix.
Je savais bien que si je l’écoutais, j’aurais la matière à un de ces bons vieux coups de gueule désespérément dérisoires, mais c’était au dessus de mes forces.
Et si on ne l’écoutait plus, que j’me suis dit ?
Si on ne l’écoute pas, ça marche, il nous énerve moins, on parle d’autre chose, on dessine un Tintin, et c’est bien !
Demain je vais me faire un concerto pour violoncelle de de Jean-Sébastien Bach, tiens !