Ptits noms
Ça y est, j’ai décroché !
J’ai décroché de la campagne électorale des présidentiables que peut-être c’est lui, que peut-être c’est elle ou bien ce sera l’autre. Tout doucement, je suis en train de m’en foutre.
C’est pas que les médias ne nous orchestrent pas ça aux petits oignons, non, rien à dire, pour ce qui est de faire monter la sauce, elle monte, mais c’est plutôt qu’elle est à la moutarde, et qu‘elle me monte au nez.
J’ai discuté avec une charmante jeune femme de gauche qui m’a dit qu’elle aurait préféré que ce soit Hollande qui s’y colle. Vous me direz, toutes les perversions sont dans la nature, mais à bien y réfléchir, c’est pas si con. Ça procède en tout cas d’une certaine logique, c’est légitime et susceptible de consensus. Le premier secrétaire du parti qui se présente comme candidat à la présidentielle, ça c’est déjà vu. On en a même déjà vu un être élu.
Ouais, c’est trop simple pour le parti socialiste. D’un autre côté, madame Hollande, c’est quand même la moitié du premier secrétaire, c’est comme qui dirait une candidature par procuration. Si ça se trouve c’est le début d’un triumvirat à deux, un biumvirat.
Le problème des candidats à la candidature, cette fois, c’est tout de même leurs blazes.
Mitterrand, Chirac, même Giscard d’Estaing, c’est du nom de président de la république Française, rien à dire.
Pompidou, c’est déjà limite, mais pour un intérim, ça allait. Bon, De Gaulle, on ne fera pas mieux, il faut s’y résoudre.
Hollande, évidemment, ça craint un maximum, on le confondrait tout le temps avec le président des Pays-Bas, il serait obligé de montrer ses papiers d’identité dans tous les sommets internationaux : «J’vous assure, je suis le président de la France, le Pays du fromage !»
Hum… Pas sérieux du tout, inenvisageable, voilà donc pourquoi François Hollande a renoncé.
Sage décision.
Fabius, ça fait empereur romain, ou traître dans «Startrek», Sarkosy, plombier polonais, Strauss-khan, compositeur de valses barbare, De Villepin, ancien régime et Royale, ça ne fait pas sérieux pour une républicaine.
Nom d’une pipe ! Il ne reste que François Bayrou !