Du mou dans la corde à noeud

Publié le par WENS

Parmi les nombreuses solutions pour changer la vie auxquelles personne ne pense, mais heureusement, je suis là, il y en a une qui devrait résoudre un problème majeur : La précarité.
La précarité est devenue un sujet incontournable grâce à une politique volontariste et ambitieuse, menée tambour battant et avec enthousiasme, pour sortir la France du marasme et s’en mettre plein les stocks options.
Ça marche couci-couça pour ce qui est du marasme et le peuple qui voudrait vivre comme un nabab et consommer à s’en faire péter la sous-ventrière est morose. Même le peuple qui à des sous, pas assez, mais quand même un peu, il n’est pas content-content, à cause de la précarité.
D’un côté, nous avons les précaires : ceux qui ont un boulot, mais plus pour longtemps, ceux qui ont un chômage, mais plus pour longtemps, ceux qui ont un RMI, pour jusqu’à la fin de leur vie peut-être, mais plus pour longtemps…
De l’autre, nous avons une néo-bourgeoisie pleine de bons sentiments de gauche : Les Bobos.
Pour lutter contre cette fichue précarité, je propose une solution simple et efficace : L’adoption.
Chez les bobos, il y a toujours des pièces vides, voir une maison à la campagne, que quand tu y vas, il y a des bestioles qui courent partout et ça sent le renfermé et puis quand tu en reviens tu peux avoir été cambriolé et on t’a piqué tous tes CD de Vincent Delerme et de Camille…La tuile !
Les Bobos consomment, ils consomment trop, ils culpabilisent et la culpabilité, c’est très mauvais pour la santé. Après il faut faire des retraites spirituelles ou consulter des bobologues qui te soignent avec des plantes très chères ou des aiguilles.
 Quel gaspillage.
C’est comme les voitures, ils le savent bien, les bobos, que ce n’est pas raisonnable ces grosses voitures dans le garage, une seule petite suffirait, en s’organisant convenablement, dans les seventies, on casait sans problème toute la famille dans une 4 L.
La solution, c’est l’adoption.
 Un couple de bobos moyen, rien qu’avec ce qu’il  superflue,( du verbe superfuer !), il peut sans problème s’enrichir spirituellement au contact de la vraie vie et d’un R’miste  par exemple.
Le précaire, il est disponible, ça ne l’ennuie pas d’occuper la maison vide à la campagne ou sur l’île de Ré, pendant que le bobo travaille pour gagner leur vie. Et ça lui fera plaisir aussi de se changer les idées à Paris pendant les vacances,( il pourra arroser les plantes, nourrir le chat, et même passer un coup de brumisateur sur les vieux).
Partager le grand appartement des bobos en parfaite intelligence, les déposer au travail, emmener les gosses à l’école,( les bobos aiment beaucoup les enfants, 4 ou 5, c’est bien. De préférences en fratries recomposées, ça fait plus chic !), ce sont des menus services qui permettront au bobo d’être moins stressé.
La vie en communauté, ça rappellera au bobo sa folle jeunesse en Ardèche et il pourra frimer en racontant à ses amis bobos pas encore équipés de leur précaire, mille anecdotes savoureuses. Je suis certain que le chanteur Renaud pourra en faire une chanson hilarante : « mon Rm’iste ».
Ah, Renaud ! La Bobourgeoisie est un naufrage et tu coules à pic!
Amis bobos, qui avez un coeur d’or et du pognon, adoptez un précaire.
Amis précaires, qui dans quelque temps aurez à votre disposition un bobo en pleine forme et des économies, (en vivant au côté des bobos, vous ne toucherez pas à votre RMI et vous apprendrez à gagner de l’argent si vous êtes observateur), il ne vous restera plus qu’à adopter un sans abris. En faisant un peu de place dans le garage d’un bobo, on peut installer un gentil petit studio et au pire, on peut dormir dans le 4x4, c’est toujours mieux de s’en servir comme chambre d’amis que de rouler avec en ville.
Bien sûr, il y aura des bobos qui préfèreront la compagnie d’un animal, c’est quand même un peu moins solidaire. Solidaire, c’est un mot qu’ils aiment bien, les bobos, équitable aussi, quand tu achètes du café « commerce équitable », tu fais une bonne action en Colombie et ça, c’est chouette, ça fait plaisir à Ingrid Bettancour. Je ne sais pas s’ils achètent aussi leur cocaïne en commerce équitable…Peut-être!
L’idéal, il me semble, pour un bobo, c’est d’adopter un artiste.
C’est un précaire qui, avec un peu de bol, peut un jour gagner pas mal de fric et se transformer lui-même en bobo. Dans l’intervalle, c’est des heures d’amusements et ça mange moins qu’un labrador.

Publié dans blog.captain.arobase

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article