Quelle était verte ma vallée
Vous avez remarqué que nos z’hommes politique à nous en France, quand ils parlent de littérature, c’est toujours pour être de «grands lecteurs» de celui-ci ou de celui-là, qui sont invariablement des auteurs morts depuis des siècles ?
Je ne me souviens plus très bien si c’est Juppé, peut-être Balladur, à qui l’on offre une édition rare de Rabelais, un autre ce sera un ouvrage de Montesquieu…
Ça fait chic, c’est très bien, mais je me demande si pour se confronter au monde d’aujourd’hui, il ne vaudrait pas mieux des lecteurs de Philip K.Dick!
On sait que le Sarkouillo est un « grand Célinien », j’ai entendu ça à la radio, c’est déjà plus moderne. Moi, justement, après des années de Boy-Cot stupide pour cause d’antisémitisme, (quand un écrivain ne me plait pas humainement, je n’aime pas lui faire toucher des droits d’auteurs et puis j’ai toujours des difficultés avec les livres cultes. Bon, il paraît que Louis Ferdinand ne (Des) touche plus de royalties et de toute façon, on m’a prêté le livre !).
En ce moment, donc, je lis «voyage au bout de la nuit» et c’est vrai que c’est bien. J’attends de l’avoir terminé pour juger si c’est à la hauteur du culte qui lui est rendu par les «grands Célinien».
Si j’aime ça, moi, je serais juste un mec qui a bien aimé le bouquin de Céline, pas un «grand Célinien».
Qu’est-ce que ça veut dire, d’abord, être un «grand Célinien»?
Il a le temps, Sarkosy de se livrer à une étude approfondie de l’oeuvre?
Encore un insomniaque !
Je vous préviens, un type qui ne dort pas très bien, c’est dangereux à la tête d’un état, réfléchissez-y!
J’ai lu dans l’hebdomadaire MARIANNE, que Kirsan Ilyumzhinov, le président de la république russe de Kalmoukie, la seule nation Européenne dont la religion officielle est le bouddhisme, affirme qu’il lui est arrivé de se faire enlever par des extraterrestres.
Pourquoi nous on a droit qu’à des «grands Célinien» ou des amateurs des Lettres Persanes ?
Nous aussi, on vit dans un pays dont le nom ressemble à une nation inventée par Hergé dans Tintin et Milou : La Chiraquie !
(Tout de suite, ça fait moins sérieux, comme référence, pourtant il y a quelques points communs entre Céline et Hergé, c’étaient d’excellents collaborateurs… Ah, je déconne, inutile de m’écrire pour me dire que Céline n’a pas collaboré sous prétexte que les Allemands le trouvaient un peu trop antisémite, je le sais déjà!)
Plutôt que de les interroger toujours sur leurs programmes mal ficelés et interchangeables, ou les promesses qu’ils ne tiendront probablement pas, il serait intéressant d’avoir sur les «présidentiables», des indications sur leur nature profonde.
Ce qui constitue un être humain: comment il s’alimente, est-ce que sa maman lui faisait des câlins, est-ce que son papa lui racontait des histoires, est-ce qu’il pratiquait un sport collectif, était-il plus Spirou ou Tintin, Beatles ou Rolling Stones, K.Dick ou Montesquieu…
Une fois qu’il, (ou elle), est au pouvoir, de toute façon on a pas d’autre choix que de descendre dans la rue pour crier très fort si on veut un peu de démocratie.
Pourtant, le programme idéal, il est simple, il est inscrit sur le fronton des mairies: liberté égalité fraternité.
On est la seule nation à avoir une utopie pour devise nationale. J’attends le candidat qui me dira que son projet tient tout entier dans ces trois mots-là.